Inquiétude

Chers Émissaires,

Ce n'est pas dans mes habitudes de m'inquiéter, mais cela fait trop longtemps que Laegwing s'est absentée sans donner de ses nouvelles.

Elle est partie il y a presque deux mois de cela. Où ? Je ne sais pas.
Deux mois loin de ses enfants. Ce n'est pas normal.

Si quelqu'un parmi vous a des nouvelles de ma sœur, qu'il n'hésite pas à nous en faire part au plus vite.


Isthiriel

Mânfael et moi-même nous sommes rendus chez Laegwing à la recherche de quelques indices.

Nous n'avons pu trouver que deux cartes posées bien en vue sur son lit.

Il s'agit de deux cartes de l'Eregion.
Malheureusement nous n'avons pu trouver aucune trace sur ces cartes nous indiquant un endroit en particulier, ni d'autres documents pouvant nous aider dans nos recherches.

Nous sommes bien conscients du fait qu'il ne s'agit que d'un maigre indice que nous avons là, mais nous nous sommes rappelés d'une conversation que nous avons eue il y a quelques semaines avec Laegwing : elle nous parlait d'envahisseurs assez nombreux venant du sud de l'Eregion qui seraient en train de remonter vers le nord de cette même région.

Serait-elle allée voir sur place afin de se rendre compte par elle-même de l'étendue du problème ?
Cela ne serait pas étonnant.

En tout cas, si vous également vous vous souvenez d'autre chose, même quelque chose qui n'aurait aucun lien avec l'Eregion, n'hésitez pas à le dire. Tout indice, même le plus infime, sera le bienvenu.

Nous allons ranger les cartes dans le buffet de l'entrée qui se trouve à la gauche des fourneaux pour que tout le monde puisse les regarder.


Isthiriel et Mânfael


P.S. : Nous n'avons pas pu ouvrir le coffre ni la boite aux lettres. Hîr Fingoldel et hîr Gilgaladrim, auriez-vous les clefs ?

Ténèbres...

Laegwing ouvrit péniblement les yeux, et son regard se posa sur les étoiles rassurantes. Elle esquissa une grimace qui ressemblait à un sourire à leur vue, avant d'observer l'endroit où elle se trouvait.

Autour d'elle, des ruines. Sans doute une vieille tour tombée à terre ; un dôme en pierre étroit. En face d'elle, contre une paroi, étaient entassés son armure et ses armes.

Elle fronça les sourcils, tentant de retrouver la mémoire, et s'étira ; de vives douleurs la saisirent et elle gémit. Ses bras étaient retenus par des chaînes et de lourds anneaux accrochés à la pierre, et en baissant les yeux elle remarqua qu'elle était fortement dénudée, et son corps entier était pourvu de plaies aussi diverses que nombreuses. La mémoire lui revint peu à peu.

Les ouargues.

Les orcs.

La défaite.

La torture...

Un Ourouk-Haï entra dans sa « prison » et posa sur Laegwing un regard méprisant.

« Alors, elfe, dit-il d'une voix rauque, toujours rien à dire d'intéressant sur la Vallée de la Combe Fendue et le Semi-Elfe ? »

Laegwing leva des yeux vitreux vers le monstre et étira un sourire fier et insolent.

« Stupide créature, tu ne tireras rien de moi. »

L'Ourouk-Haï lui asséna un coup de pied au visage ; les pointes de sa bottes éraflèrent sa mâchoire, mais elle ne broncha pas.

« Je ferais peut-être mieux de te tuer, alors ?
- Si ça peut te faire plaisir. »

L'orc grogna.

« Je n'ai qu'une seule chose à dire... poursuivit Laegwing.
- Fais qu'elle soit intéressante !
- Elle l'est. Ouvre bien grand tes sales oreilles : vous allez tous mourir. »

Laegwing émit un rire méprisant et légèrement rauque à cause de la douleur ; elle pensait à Gilgaladrim et le massacre qu'il pourrait faire s'il la retrouvait, et continua de ricaner à cette pensée.

L'Ourouk ne pipa mot et détacha une outre de sa lourde ceinture ; il s'avança vers la sylvaine et écarta les paupières d'un de ses yeux. Laegwing se débattit, mais dans son état elle ne pouvait faire grand chose.

« Connais-tu la liqueur orque... ? »

Il ricana et en versa dans son œil gauche, sous un cri étouffé de Laegwing, avant de réitérer son geste avec le deuxième. Ses yeux la brûlaient, elle ne voyait plus rien. L'Ourouk s'éloigna.

« Tu finiras bien par parler.
- No barad, úan ! Firithog !¹»

Laegwing poussa un soupir qui ressemblait à un gémissement. « Atar... »

_____

¹ "Sois maudit, monstre ! Tu mourras !"

Mes chers confrères, j'ai décidé de partir à la recherche d'Hîril Laegwing, j'ai recopié les détails importants de la carte de l'Eregion, si vous voulez vous joindre à moi, rejoignez-moi dès l'aube, à la sortie Ouest de Bree. J'espère que nous la retrouverons.

Chers Émissaires,
Il faut retrouver Laegwing, elle semble ne pas être revenue de l'Eregion, c'est dangereux là-bas.
Je demande par ce message a tous les Émissaires et surtout a notre chef Gilgaladrim de nous aider a la retrouver, lui seul peut savoir où elle peut être... Mais il faudra faire attention, ne partons pas sans réflechir, cela peut être très dangereux !
Les Émissaires qui liront ce message seront les bienvenus pour nous aider, il faut faire vite, on devrait se réunir dés que possible pour partir a sa recherche !
Adénoriel

[Sindarin]

Je ne peux plus rester à attendre.
Je pars sur le champ à Imladris voir les enfants de Laegwing.
Après m'être assurée qu'ils vont bien, je vais partir en direction de l'Eregion.
J'espère que d'autres parmi vous me rejoindront rapidement afin que nous puissions faire le voyage ensemble. Si tel n'est pas le cas, je partirai seule.


Isthiriel

L'échec n'est pas toléré je serais donc présent pour m'en assurer.
Anendir

[Sindarin]
Je ne sais pas si ma présence sera possible, en tel cas, Xenoth me replacera. Espérons que le temps nous reste.